S’adonner à la beauté, comme remède à la mélancolie
Il est des exils, des errances, il est des matins nuit.
Il est des tempêtes, des peines perdues et des époques révolues.
Ainsi en est-il des trajectoires de nos intimes et de l’état du monde.
De ceux qui opposent et font la guerre, des constructions sociales qui blessent et jugent, des entre-soi qui figent, elle se tient à distance.
Luca Schiller fuit hors des cadres.
Elle se protège du monde pour protéger son monde.
En silence, son esprit se fait roi dans sa planète.
Luca Schiller invente un pays.
En secret elle fait place à son imaginaire, elle se retrouve.
Alors, comme une prière, une incantation, Tout est rond.
Le soleil est un grain de sable jaune,
Il n’est qu’une seule et même cellule de la plante à la peau,
Les étés sont bleus et les feuilles jaillissent vertes turquoises comme des gouttes d’eau géantes.
La lumière échappe au temps. Elle tourne. Le rayon de lumière est pourpre. Au couchant, il joue.
Luca dit que son corps est né à Rio et son âme à Paris.
Son histoire familiale raconte aussi, des terres d’Europe de l’est.
Luca est brésilienne. Luca est européenne.
Tout comme sa famille le fit en d’autre temps, Luca Schiller franchit les frontières établies.
Dans un mouvement tiraillant et vital, elle entremêle les positions, les langues, les cultures, les pratiques.
À sa manière, libre et unique.
Infatigable, Luca est une glaneuse de beautés.
Elle parcourt les musées, les galeries, en quête ce qui la fait vibrer.
Elle documente, elle lit, elle archive des époques, des trajectoires et des vies, elle collecte.
Et là où son œil se pose conquis, elle réside.
Vitalisée par les esprits libres, Luca Schiller crée, échange et s’entoure d’une tribu d’âmes.
Présences de l’ici et de l’au delà.
Elles s’appellent Charlotte, Anni, Eileen, Valentine, Ray, ils s’appellent Charles, Oscar, Noguchi ou Corbu…
Des âmes sensibles, faisant de leur vie, des partitions artistiques, des actes de poésie.
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